2005 - 2006 De la France aux Antilles

  


Ecrit pendant nos navigations des Sables d'Olonnes au Vénézuéla, de juin 2005 à juillet 2006

 

 

Pour les aspects techniques du bateau, vous pouvez consulter l'article suivant :

https://sergeetdomi.blog4ever.com/blog/lire-article-490015-2304997-reflexion_sur_le_bateau_de_voyage__technique_.html

 

 

 

 

La balade de l'Oie Sauvage

de la France jusqu'au Vénézuéla

 

 


De Madère aux Canaries


3h30 du matin, l’Oie Sauvage fonce dans une nuit d’encre entre Madère et les Canaries, poussée par un vent de 25 nœuds. Le voilier, roule, craque. Cette mer chaotique met à rude épreuve nos estomacs pas encore complètement amarinés. Hier soir il a fallu se contenter d’une boite de thon, impossible de cuisiner… Légèrement nauséeux le skipper, ce doit être la faim ou cette mer agitée... Le bateau se comporte bien. Je pense à tout et à rien : A la famille… aux amis… aux futures escales… Il y a encore de la baleine dans le coin…. Que se passerait-il si nous nous percutions un gros cétacé… ou un container a la dérive… Hum… Toutes les chances d’avoir une voie d’eau importante… Abandon du navire… On se rappelle les gestes : Mise à l’eau du radeau et du bidon de survie, ne pas oublier les fusée de détresse, l’Iridium… Bon, allez, on chasse les idées noires, le ciel est magnifique, la constellation du Scorpion avec Antarès monte au fur et à mesure que nous gagnons dans le sud... Le vent monte d’un cran et hulule doucement dans le gréement, la mer forcit, il faut réduire... Hé, réveille toi, on prend un ris et on roule du génois… C’est fait, on reprend les quarts... Dans deux jours si tout va bien, on retrouve les potes, les bonnes bouffes, et les interminables discussions sur des navigations de rêve…
 

Mouillage à Poro Santo, île à l'est de Madère

Nous sommes dans l’île de La Goméra à l’ouest de l’archipel des Canaries. Depuis le sud du Portugal, nous sommes restés environ deux semaines à Madère, puis nous avons tranquillement « exploré » les Canaries. Nous sommes tout excités car demain nous quittons l’Europe et mettons le cap sur l’Afrique, ses parfums (disons plutôt ses odeurs fortes) et ses mystères (retrouvailles avec les gris-gris). Nous prévoyons de toucher Dakar (Sénégal) début octobre.

Madère est une région autonome du Portugal. Environ trois fois plus petite que la Corse, cette île est pleine de charme. D’origine volcanique, très montagneuse, son sommet, qui culmine à plus de 1800 mètre d’altitude, accroche les dépressions arrivant de l’Atlantique et offre, de ce fait, une végétation exubérante. Longtemps riche par ses cultures, elle a été la cible, dès le 16ème siècle, des corsaires français et des flottes espagnoles.

Grâce aux fonds de la Communauté Européennes, Madère a développé son réseau routier et construit un surprenant aéroport international sur pilotis. C’est devenue une destination touristique très prisée. Les prix s’en ressentent. Les voies d’irrigation, les «levadas», (falaj dans les pays arabes) qui captent l’eau des montagnes, sont autant de superbes randonnées malheureusement parfois sur-fréquentées. Le centre de Funchal, la capitale, est resté très typique. 

 

Funchal, capitale de Madère

 

Notre sentiment sur les Canaries est mitigé. Cet archipel s’étend sur 450 km d’est en ouest. Si l’îlot de la Graciosa, au nord-est, est un petit paradis, les principales îles sont envahies par le tourisme de masse. Certaines, comme Fuerteventura, sont parsemées d’enclos à touristes où des vacanciers, venus pour la plupart des pays du nord de l’Europe, se font consciencieusement griller au soleil. La Goméra, à l’ouest de l’archipel, est superbe. Nous y avons effectué de belles randonnées.

Depuis Madère nous rencontrons avec plaisir les mêmes bateaux de voyage au gré des escales. Il est très agréable, lorsque vous arrivez après une belle navigation, de reconnaître des silhouettes connues qui vous font de grands signes du quai ou du mouillage : « Avez-vous des nouvelles de José et Fanfan ? » « Oui, finalement ils ne passent pas par le Brésil, ils tirent droit sur le Vénéz… » « Et Rémy ? » « Il est resté à Gran Canaria, il attend des pièces de France… » « Et Christophe…. » « Venez prendre un pot ce soir… » « OK ! »

Tout va pour le mieux pour nous deux et pour le bateau. Prochaines étapes : Le Sénégal donc pendant environ un mois, puis les îles du Cap Vert qui seront le tremplin pour la Transat, départ prévu aux alentours du 20 novembre ! 

 
Rando sur Ténérif, Canaries. Au fond la Goméra

 

Le coin de la femme embarquée :

«Oh, mon chéri, il est 8H et tu m’as préparé le petit déjeuner ? Tu es un amour ! »
« Pourquoi me dis-tu qu’il est dix heures ? Ah tu veux un petit casse-croûte… je te prépare çà »
« Tu veux savoir à quelle heure on mange car il est midi ? OK je prépare pour 12H15 ! »
« Pourquoi tu prends ton sac à dos on fait juste une petite balade digestive ? Ah ! Tu veux prendre des fruits et de quoi grignoter , on ne sait jamais …. OK je prépare çà ! »
« Pourquoi tu me parles de spaghettis ? Nous sortons de chez des copains et c’était un apéritif « dînatoire »…. Tu as encore un peu faim et demain on a prévu une longue marche…. OK pour les spaghettis alors ! »
Tous ceux qui le connaissent auront bien sûr reconnu Serge ! Et si je vous dis que l’air du large lui aiguise l’appétit, vous comprendrez que je suis souvent aux fourneaux ! Heureusement il aime tout et c’est un bonheur de le voir dévorer … (il n’a pas pris un gramme !)

 

 


Bye Bye l'Afrique

 

 Nous avons quitté le Sénégal avec regret. C’est la première fois que nous laissons une escale avec le sentiment que nous y sommes restés trop peu. Certes nos étapes précédentes, Portugal, Madère, les Canaries, ne manquaient pas d’intérêt, mais en débarquant à Dakar, nous avons pris conscience que le grand voyage commençait ici.

 

Dakar... Indescriptible !

 

Lorsque vous débarquez dans la capitale sénégalaise, vous prenez en pleine figure tous les contrastes avec la vieille Europe : C’est bariolé, c’est plein d’odeurs, il y a le bruit, la crasse, la misère, ça rigole pour un oui ou pour un non, ça vit. La rue est un spectacle permanent. Il y a 1001 choses à voir dans cette ville. Tous les marchés bien sûr : Santaga, Soumbédioune, Karmel, mais également les musées, les villages de pêcheurs avec le retour des pirogues. Nous avons passé une superbe soirée, devant une très bonne table, au « Blue Note » à écouter Vieux Mac Faye qui joue aussi bien du Blues que du Rock.

 

Vieux Mac Faye

 
Le dimanche dans le monastère de Keur Moussa vous pouvez assister à une messe en Grégorien chantée par des moines bénédictins noirs accompagnés par les coras, balafons et tam-tams. Les sénégalais sont toujours prêts à établir le contact. Nous sommes au pays des palabres. C’est un régal de prendre le temps de parler avec eux de politique, religion, football… Un sénégalais nous disait : « La France est vraiment un pays formidable » Comme nous acquiescions gravement, il ajouta : Citez-moi un seul pays au monde où l’on travaille aussi peu et où l’on gagne autant d’argent. (Voui, ils sont très agaçants parfois !!) 


Nous avons demandé à Hassan, garçon dévoué qui travaille au Club de Voile de Dakar, s’il accepterait de nous guider dans son village natal. Nous sommes partis en « taxi de brousse », une 504 Peugeot d’un autre âge. Nous avons passé une journée et une nuit dans ce village qui nous semblait du bout du monde. Nous avions emmené les vivres et quelques cadeaux pour la famille. Cela a été une expérience passionnante. Nous avons reçu un accueil extraordinaire. Ces gens-là n’ont rien : Pas d’eau courante, pas d’électricité, pas de vaisselle (tout le monde mange avec ses doigts dans la même bassine) pas de machine pour cultiver leur terre, pas de voiture bien sûr, et pourtant ils semblent heureux ! Quelle leçon !

 

Diara qui nous a hébergés dans son village perdu en brousse

 

Après notre séjour dakarois, nous sommes descendu dans le Sine Saloum. Nous avons remonté cet immense bras de mer sur des dizaines de kilomètres. C’est le domaine des palétuviers, des singes, des moustiques et de la pêche. Sur l’une des îles du Saloum nous avons rencontré Mamadou, le berger peul qui est le seul habitant de l’île. Il garde ses 110 vaches et ses 17 veaux. Il vit dans une hutte à la Robinson près de la plage. Il nous a invité à boire un thé très fort et très sucré. Nous lui avons demandé : « Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve, qu’aurais-tu voulu faire ? » Il nous a répondu : « Etre berger… » Après quelques palabres il nous a dit : « Si vous me procurez les ingrédients, je vous fait un poisson au riz » Aussitôt dit aussitôt fait. Il est allé troquer du lait caillé contre un beau poisson à des pêcheurs qui s’étaient arrêtés sur la plage, et nous nous sommes régalés. Lorsque nous avons vu le point d’eau où il avait tiré ce qui avait servi à faire le thé, nous nous sommes dits que nous avions bien fait de nous faire vacciner.

 La France aide le Sénégal, mais le Sénégal a bien donné à la République. Des milliers de noms inscrits sur tout un pan de mur de l’hôtel de ville nous rappèlent que des gaillards de vingt ans sont morts « pour la mère patrie » pendant que la mère patrie s’adonnait au marché noir. A Gorée on prend conscience de l’énormité de la traite des esclaves. De grandes villes françaises, durant plus de trois siècles, ont bâti leur prospérité sur ce « négoce ». Qu’est-ce que vous dites ? Je suis hors sujet ? C’est vrai, trêve de solennité, mais nous avons eu le coup de cœur pour ce pays et ses habitants et nous sommes tristes de le voir sombrer lentement.

 

Gégé et Lilou, sur leur "Tadorne", sans qui le voyage n'eut pas été ce qu'il fût

 

 

Le Cap Vert

 

Nous sommes au Cap Vert, dans l’île de Boa Vista. Ici colonisateurs portugais et esclaves africains se sont mélangés pour donner de beaux bébés café au lait. On se sent un peu entre Afrique et Antilles. Cela se ressent dans les tenues vestimentaires, le parler, les constructions. Les cap-verdiens vivent au rythme des alizés et de l’océan. L’aide internationale est la ressource principale. Un gouvernement marxiste a bien essayé de faire briller des lendemains qui chantent, mais il s’est fait virer en 1990. Depuis on vit cool !

Nous allons, durant deux semaines environ, explorer l’archipel du Cap-Vert. Nous mouillons dans des endroits idylliques, la houle empêche parfois les débarquements en dinghy.  

Tous les oiseaux de voyage se sont posés à Mindelo dans l’île de Sao Vincente. Là se préparent la grande migration qui nous portera, qui vers les Caraïbes, qui au Brésil. Certains viennent directement des Canaries, d’autres ont pris le temps de flâner dans les îles du Cap Vert. Peu nombreux sont ceux qui, comme nous, ont fait le détour par l’Afrique noire.

C’est le 20 novembre que l’Oie Sauvage avait prévu de déplier toutes ses ailes pour la Transat. Pour cela il eut fallut que soufflent les alizés, ces vents puissants qui, depuis Christophe Colomb, poussent les navigateurs vers l’ouest, vers leurs rêves.

Mais voilà, les alizés n’étaient pas au rendez-vous ! Evaporés, envolés, disparus, les alizés. L’explication était simple : L’anticyclone des Açores qui devait être positionné en cette saison sur… les Açores, était en balade quelque part au niveau de l’Irlande. Une belle dépression avait pris sa place. La première conséquence de ce phénomène météorologique a été d’envoyer de l’air polaire sur l’Europe, la seconde de nous priver de vents portants. Daniel, notre routeur parisien, que nous contactons quotidiennement par radio, nous disait qu’il n’avait jamais vu ça !


 

Sao Antao, où de très belles randos sont possible

 

Et puis le 23 au matin, Daniel nous communiquait l’information tant attendue : Les cartes météo montraient une possibilité de départ dimanche 27. L’information se propageait comme une traînée de poudre dans le mouillage. Chacun y allait de ses derniers préparatifs.

Le 24, Radio France International mettait tout le monde en alerte : Une dépression très creuse avec risque de fort coup de vent à tempête, situées à environ 300 km de notre position se dirigeait sur le Cap Vert. Daniel nous disait que c’était des c….. et que c’était les Canaries qui allaient morfler. La suite lui donna raison.

Le 26, nous voyions enfin se mettre en place les vents tant attendus. La décision était prise, nous partons le 29 novembre. Une agitation bien sympathique s’est emparée des équipages : Derniers achats de vivre frais, de carburant, etc… Demain beaucoup de bateaux vont mettre le cap à l’ouest. Les paris sont pris, le premier qui arrive à la Martinique paye le champagne…

Ce sont 3800 km qui nous attendent. Nous allons les couvrir à la vitesse d’un coureur à pied en petite forme. Nous comptons une quinzaine de jours pour la traversée si nous rencontrons des conditions «normales ». Certains racontent que des voiliers, piégés par des calmes plats auraient mis 35 à 40 jours. Notre destination est Le Marin en Martinique.

Que ressentons-nous ces dernières 24 heures précédant le départ ? Difficile à décrire… Rien d’extraordinaire, mais un sentiment très agréable que nous dégustons doucement, avec application… Nous en avons rêvé, j’en ai rêvé pour être plus juste, nous y sommes, tout est dit. Et puis nous avons épuisé les charmes de Mindelo et avons hâte de partir.

C'est à Mindelo que aurons passé nos derniers moments de terriens avec des amis que nous retrouvions au fil des escales depuis Madère pour certains. Nous ne reverrons pas la plupart d’entre eux, chacun ayant des destinations (des destins ?) différentes. Amitiés brèves mais fulgurantes dirait le poète. Le soir les équipages se retrouvaient à la recherche de l’ambiance musicale cap-verdienne et du « petit restau pas cher où l’on mange bien ». Les potins allaient bon train : « Untel a-t-il trouvé un équipier finalement ? » « Non, celui qu’il avait embarqué aux Canaries était un peu trop porté sur le « chichon », il l’a débarqué » etc…



Isabelle et Arnaut qui ont fait France / Tahiti sur leur 9,50m, avec leur bébé nouveau-né à partir de Panama... Nous écoutons toujours tes chansons Arnaut...

 

 Certaines soirées sur les voiliers ont été chaudes. Nous buvions à l’amitié, l’amour, la joie… (Air connu…) Le « ponche » local se buvait comme du petit lait. Il paraît qu’il contient de l’acide méthylique et qu’il ne faut pas en abuser. En tous cas Dominique était intenable après deux verres, mais vous la connaissez…

Nous aurons bien aimé ces îles du Cap Vert. Elles sont très différentes selon leur altitude. Les plus plates sont complètement désertiques, certaines avec des dunes, les plus hautes accrochent les précipitations et offrent de très beaux paysages montagneux avec des cultures et une végétation exubérante. Nous avons préféré l’île de Sao Nicolau pour la gentillesse de ses habitants et les belles randonnées que nous y avons fait. Mais c’est finalement le rythme de vie des cap verdiens qui retient l’attention du voyageur. Nous sommes loin du stress de la vie occidentale. Ici la vie coule, tranquille… 


Le coin de la femme embarquée :

Devinez quel est le sujet favori des marins en goguette ? La météo bien sûr ! Mais j’en ai fait la dure expérience durant ces premiers mois de navigation, ce n’est définitivement pas une science exacte…Jugez par vous-mêmes :

D’abord nous avons toujours eu un vent plus fort que celui annoncé par la météo : normal me dit Serge, il faut compter sur 20% de plus en moyenne sur les prévisions !
Madère : 60km/h au lieu des 25 annoncés : C’est à cause d’un effet « venturi » entre les îles me répond Serge, et nous sortons avec une mauvaise mer mettre la trinquette !
Même chose aux Canaries : c’est à cause de l’accélération du vent le long des îles me dit-il, et nous prenons deux ris et réduisons notre génois.
70km/h au mouillage du Cap Vert : c’est à cause de l’air, qui, comprimé par les sommets de l’île s’accélère ...et notre annexe fait des saltos à l’arrière de l’Oie Sauvage avec le petit moteur hors-bord dessus….
Bref, même si les prévisions météo semblent couvrir notre zone, elles sont souvent vagues et imprécises, et nous nous trouvons toujours dans un endroit particulier possédant un micro climat que ne « voient » pas les prévisionnistes ! Espérons que ce ne sera pas le cas pendant la Transat….Suite à notre retour….

 


Arrivée de Transat
 

Nous sommes arrivés au Marin (sud de la Martinique) au petit matin après 16 jours de traversée. Nous flottons encore. Le Marin est un centre important de plaisance et une base de départ connue pour les croisières aux Antilles. Et puis la Martinique, c’est la France… 

Notre traversée s’est bien passée. Nous avons malheureusement rencontré un petit problème technique : La première nuit de la Transat, le rail de talon de tangon s’est désolidarisé du mât et s’est brisé. Nous n’avons donc pas pu utiliser le tangon de toute la traversée. Les voileux comprendrons le handicap.



La transat... Facile...


La croisière hauturière n’est plus ce qu’elle était mon pauv’ monsieur. « Avant », il fallait barrer, faire le point astro, on n’était pas d’accord sur les calculs, on recommençait, ça prenait du temps tout ça. Maintenant, l’électronique barre, fait le point, donne les conditions météo, fabrique de l’eau douce. Il n’y a plus rien à faire et, il faut bien le dire, on s’emmer.. un peu durant les longues traversées. Dominique a trouvé le remède en se déchaînant sur la cuisine. Elle est devenue une référence en matière de spaghetti : A la tomate, au ceps, aux anchois… Je ne vous dis pas !

Nous sommes « en mode départ » et pensons à la famille, aux amis… Nous prenons l’avion le 19 décembre 2005 au soir pour passer les fêtes en famille. Le fantasme des surfs sur la longue houle de l’Atlantique a fait place au fantasme de l’assiette de charcuterie, du plateau de fromage et du pain de campagne frais, le tout arrosé d’un Côte du Rhône léger !

 

 

Aux Antilles


Le 1er mars 2006, nous retrouvons l’Oie Sauvage qui nous attend au Marin en Martinique. Deux semaines sont consacrées à l’entretien du bateau : Carénage de la coque, mise en place d’une éolienne de 350W. Nous renonçons en outre courageusement à la voile de Papa en installant un système froid qui donne des glaçons et, luxe inouï, des toilettes qui fonctionnent.

Depuis nous flânons : Martinique, Dominique, Les Saintes, Guadeloupe, Marie-Galante, Saint Vincent, les Grenadine… Nous sommes maintenant à La Grenade, l’île la plus sud de l’arc antillais. Finies les étapes souvent musclées du périple France-Antilles. Nous allons maintenant de mouillage en mouillage, de carte postale en carte postale. Les étapes n’excèdent pas une journée, la mer est belle la plupart du temps. Les Antilles sont splendides. Coup de cœur pour Marie-Galante et Saint Vincent qui allient beauté, authenticité et gentillesse de leurs habitants.

A Bequia, (prononcez Becouet pour faite plus local) dans les Grenadines un monsieur avec de longs cheveux tressés et un drôle de bonnet en laine nous demande si nous fumons. Il nous propose une sorte de grosse cigarette mal roulée plus chère qu’un paquet de Malboro. Nous lui disons que fumer peut nuire gravement à la santé. Il rigole…

A St Vincent, nous décidons de gravir le sommet de la Soufrière, un volcan qui est le point culminant de l’île. 1200 mètres de dénivelé. Nous partons bien équipés : Chaussures de marche spéciales tropiques en Goretex, sac à dos spécial Dolomites avec à l’intérieur de quoi bivouaquer au moins pendant 3 jours. Notre guide, lui, est chaussé de tongs, son copain marche pieds nus. Ils n’ont pour tout bagage qu’une demi bouteille d’eau. Cinq fois nous devons traverser des torrents, cinq fois nous devons nous déchausser, essuyer nos pieds, rechausser… Nos guides nous observent, l’air pensif. La randonnée est superbe, les exploitations de « ganja » (canabis) sont nombreuses. 
 

 

Saint-Vincent 
 

Au Tobago Cays, nous plongeons dans une eau turquoise. Soudain Dominique, qui la plupart du temps s’en va vadrouiller hors de ma vue, revient vers moi à toute palmes… Elle a vu un requin ! Les copains nous charrient : Ils disent que c’était un inoffensif requin dormeur. Dominique dit qu’il n’avait pas l’air de dormir du tout. N’empêche que depuis, nous explorons les coraux en amoureux, main dans la main.
 

Dans le Tobago Cayes
 

Les rencontres à Madère, aux Canaries, au Cap Vert avec les autres voyageurs avaient un côté magique. Quelles que soient nos origines, nous partagions tous le même projet. Les gens que nous rencontrons maintenant représentent une toute autre faune. L’espèce la plus répandue a la peau couleur rosbif saignant, parle fort, s’entasse sur des catamarans de location, ne regarde autour d’elle qu’à travers des appareils photo numériques. Les contacts que nous avons avec cette population pourraient se résumer à cela :
- Salut, vous venez d’où ?
- De Paris, nous restons la semaine !
- Ah… (Mi-condescendants, mi-apitoyés…)
- Et vous ?
- Oh nous, on vient de France…
- Ah bon ! Vous avez traversé !
- Voui… » (L’air faussement modeste et détaché)
- Et… vous continuez ?
- Voui…
Ils nous regardent comme si nous débarquions de la lune en continuant à se tartiner les épaules de crème solaire tandis que nous regagnons notre bord.

La deuxième catégorie d’humanoïde flottant est la plus recherchée : Ce sont les amis que nous avons rencontré durant le voyage France-Antilles et avec qui nous avons fait un bout de chemin. Se retrouver au détour d’un mouillage est toujours un très grand plaisir. Dire que nous avons le sentiment de retrouver les membres d’une même secte serait exagéré, mais il y a un peu de cela… Un soir, lors d’une liaison radio avec un ami voyageur au mouillage dans une île voisine, nous entendons un lointain crachotement dans la BLU : « L’Oie Sauvage, L’Oie Sauvage, ici Launans, est-ce que tu me reçois ? » Petit frisson, Jean est un ami que nous connaissons depuis 25 ans. Nous l’avions rencontré par hasard à Madère. « Où êtes-vous ? » « Nous sommes en route pour les Galapagos… » Deuxième frisson, nous nous regardons avec Dominique : « Ils sont passés ! » Comprenez : Ils ont passé Panama et sont dans le Pacifique !

Et puis il y a ceux qui ont traversé mais qui n’ont pas trouvé leur Graal. Ce sont la plupart du temps des solitaires. Les longues navigations n’ont pas répondu à leurs attentes. Ce n’était pas comme dans les livres de Moitessier. Ils se sont faits plus secouer qu’ils n’ont rêvé. Problème de santé, de famille, solitude, plus d’argent pour entretenir le bateau, ils partent doucement à la dérive. Le ti’punch n’arrange rien. Il faut dire qu’avec 59°, le rhum local laisse quelques traces…

Nous allons maintenant « descendre » vers le sud pour rejoindre le Vénézuela. Nous allons explorer ce pays sac au dos et y laisser le bateau pour la saison des cyclones. Retour en France prévu en août ou septembre.

 

 


Vénézuéla


Après avoir laissé l’arc antillais dans notre sillage, nous sommes arrivés dans les eaux vénézuéliennes à la mi-juin.

Les discussions entre amis, le soir, dans les cockpits, ont alors pris un ton badin :
- Qu’est-ce que tu as toi ?

- Moi, j’ai un fusil à pompe pour les allumer de loin et un 357 s’ils montent à bord. J’ai peur d’abîmer le bateau si je tire au fusil à l’intérieur…
- Moi j’ai pris des chevrotines 9 grains, il paraît que ça fait bien…

C’est vrai qu’il faut gérer le côté sécurité lorsque l’on arrive sur la côte vénézuélienne. Des histoires de pirateries circulent dans les mouillages et les marinas. Au-delà de problèmes bien réels, une certaine paranoïa semble s’être installée.


Au Testigos
 

Malgré ces « petits soucis », des amis nous avaient vantés les mérites de l’intérieur de ce pays grand comme deux fois la France. Nous avons donc pris nos sacs à dos et sommes partis à la découverte. Les vénézuéliens sont accueillants, sympathiques et attachants. La musique est à « donf » partout, dans les bars, les voitures, les bateaux. La vie est étonnamment bon marché.

Le Vénézuéla est le pays qui a fourni le plus de miss Monde. On y rencontre certes de belles filles, mais leurs canons de la beauté semblent cependant différents des nôtres. Les belles, ici, sont fessues, pansues, et souvent atteintes d’hypertrophie mammaire. Si la nature ne l’a pas généreusement dotée de ce côté-là, la jeune femme n’aura de cesse que de se faire implanter d’impressionnantes prothèses. Pour justifier sans doute son investissement, elle arborera fièrement le travail du chirurgien esthéticien dans d’incroyables décolletés. Enfin, fesses, implants, bourrelets, sont comprimés dans des vêtements hyper moulants.

Le pays présente des contrastes saisissants. Nous avons fait de belles randonnées dans les Andes, entre 3500 et 4200m d’altitude, en logeant dans des « posadas » (sorte d’auberge bon marché) Puis nous avons découverts les Llanos, ces grandes plaines du centre, occupées par d’immenses ranchs (Plusieurs dizaines de milliers de têtes de bétail par ranch) La faune y est très riches. Nicolas Hulot a parlé d’Arche de Noë : Crocodiles, anacondas, fourmiliers, tapir et des centaines espèces d’oiseaux.

Nous avons terminé par la Grande Sabana et ses paysages à couper le souffle. Le clou a été la remontée de rivière en pirogue motorisée pendant une journée pour arriver au pied de la plus haute cascade du monde (980m) Ces paysages ont inspiré Conan Doyle pour son roman « Le monde perdu » 

Enfin on ne peut pas parler du Vénézuéla sans parler de son Président, Hugo Chavez. Il est le cactus de G. Bush et se veut l’héritier spirituel de Fidel Castro. « El Commandant en jefe » a donc lancé sa révolution. Son slogan : Inventons le socialisme du 21 siècle ! L’éducation est devenue gratuite, des terres inexploitées on été prises aux riches et distribuée aux pauvres. Chavez a officiellement dit qu’il fallait prendre (beaucoup ont compris voler) l’argent où il était… C’est pas une belle révolution ça ? Bon d’accord, il a fait virer 18000 grévistes qui n’étaient pas d’accord avec sa politique. Les mauvaises langues disent qu’il truque les élections et que ceux qui se déclarent en désaccord avec lui perdent leurs jobs ou se voient refuser des prêts, mais bon, on ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs ?

Nous avons le sentiment que nous n’avons fait qu’effleurer ce pays plein de contraste. Peut-être y reviendrons-nous un jour… En attendant, nous prenons l’avion pour Paris demain pour avoir le plaisir de retrouver la famille et les amis !

 


Infos pratiques sur le Vénézuéla

Attention, données recueillies en 2006. Il est recommandé de s'assurer qu'elles sont toujours valides avant de se rendre au Vénézuéla.

 

Nous ne traiterons pas des problèmes de sécurité qui ont largement été débattus sur différents sites. Ils existent bel et bien mais sont limités à certaines zones, et dans ces zones, à certaines heures. Il serait très dommage pour les navigateurs de passer à côté de ce pays à cause de cela. 

Nous ne parlerons pas non plus de navigation. Le voyageur dispose en quantité de guides et de récits.

Mais nous avons pensé que les voyageurs pourraient être intéressés par :
1) Les possibilités d’exploration de l’intérieur du Vénézuéla.
2) Les infrastructures offertes aux voyageurs en terme de chantiers et de marinas.

 



1) L’INTERIEUR DU VENEZUELA :


Sur le plan touristique, on peut distinguer quatre grands pôles d’intérêt présentant des caractères complètement différents : Les Andes, Les Llanos, La Gran Sabana et le delta de l’Orénoque.

LES ANDES :

Le centre des Andes vénézuéliennes est Merida. Cette ville est très bien desservie par les grandes lignes de bus. Sur la rue n°24, près du départ du téléphérique, de nombreuses agences proposent courses en montagne, parapente, canoying, VTT et plein d’autres activités. Nous recommandons :

 www.guamanchi.com

Il est possible de randonner dans un cadre moyenne/haute montagne authentique et superbe. Des quantités de lacs sont autant de but de balades allant de quelques minutes à plusieurs jours. Les randos s’effectuent généralement entre 2500 et 5000m d’altitude, la plupart du temps en remontant d’immenses vallées du bout du monde. Il est curieux de rencontrer des paysans complètement isolés et démunis qui cultivent la pomme de terre à 3500m. La route « transandine » qui va de Merida à Barinas est jalonnée de petits villages (jusqu’à 3600m) qui sont autant de bases de randos. On trouve quantité de posadas (auberges) dans chaque village. Nous recommandons chaudement « la Casa Vieja » à Tabay http://www.casa-vieja-merida.com/  et la Posada St Raphael del Paramo de Mucuchies à St Raphaël de Muccuchies.
Nous n’avons pas trouvé de guide de rando et de cartes exploitables. Les chemins ne sont pas balisés mais il est assez facile de se repérer en se renseignant auprès des habitants. Nous n’avons jamais entendu parler d’un quelconque problème de sécurité dans cette région.

Coûts : L’exploration de cette zone est très économique, la plupart des randos pouvant se faire de façon autonome et les transports en bus. Pour les plus hauts sommets (Plus de 5000m pour le pic Bolivar) il est recommandé de prendre un guide. Le coucher en posada va de 5 à 20 US$. Pour ceux qui sont attirés par des courses en altitude il est possible de louer le matériel (Crampons, cordes, etc…)

Saison : Toute l’année, mais durant la saison des pluie de juillet à octobre, la pluie est souvent au rendez-vous l’après-midi. Cela ne nous a pas vraiment gêné.
 

 
 

LES LLANOS :

Le centre des Llanos est Barinas, mais des expéditions sont organisées à partir de Merida. Les Llanos sont les immenses plaines du centre. On y trouve des ranchs (hatos) pouvant compter jusqu’à 20 000 têtes de bétail. La faune y est extraordinairement variée: Crocodile, capybara, anaconda, ocelot, des centaines d’espèces d’oiseaux. Nicolas Hulot a parlé d’Arche de Noe dans son émission consacrée à cette région. Deux jours suffisent pour faire le plein de photos.

Coûts : Il est difficile d’explorer les Llanos seul. Les vastes domaines sont privés. Un 4x4 est nécessaire. Les agences deviennent incontournables. Selon le niveau de confort il faut compter environ 100US$ par jour et par personne. (Ce prix inclut la pension complète, le guide et la location du véhicule) 

Saison : Toute l’année, mais durant la saison sèche les animaux sont concentrés autour des points d’eau. On peut donc plus facilement les observer. Pensez à prendre une chemise manche longue et du répulsif, les moustiques sont redoutables à la tombée de la nuit.
 

 

 


LA GRAN SABANNA :

Le centre d’expédition est Ciudad Bolivar. La Gran Sabana est la destination la plus connue et la plus courue du Vénézuéla. En effet, ce coin de paradis présente des paysages somptueux où vivent encore une vingtaine d’ethnies d’indiens. D’immenses plateaux ont été érodés par d’impétueuses rivières que l’on peut remonter pendant plusieurs jours en pirogues rapides. Ce qui restent des plateaux a pris l’aspect de montagnes au toit plat : Les tepuys. De formidables chutes d’eau tombent des falaises un peu partout.
Nous nous sommes rendus dans le parc national de Canaïma qui est le plus connu. Le vol de deux heures pour se rendre à Canaïma est déjà l’occasion de s’en mettre plein les yeux. Le lendemain est consacré à la remontée des rivières Carrao et Chorun. Le passage des rapides est impressionnant. Le coucher est assuré en hamac dans un camp de jungle. Le lendemain, 1h30 de marche vous mène au pied de la plus haute chute du monde : Le Salto Angel, 980 mètres de haut. La baignade au pied des chutes est un pur moment de bonheur.
Il existe évidemment bien d’autres possibilités pour explorer cette vaste zone qui s’étend jusqu’au Brésil. On peut gravir le plus haut tepuy (Le Roraima à 2700m) en trois jours ou encore emprunter la route qui traverse la Gran Sabana et aller visiter les chercheurs d’or au Brésil.

Inconvénients : On retrouve toute la faune habituelle des voyages organisés, mais cela vaut tout de même le coup.
Attention, du fait de la concentration de touristes à Ciudad Bolivar, le niveau de sécurité dans cette ville redevient ce qu’il est dans toutes les grandes villes du Vénéz. Il faut éviter de sortir la nuit dans les quartiers chauds.

Coût : Là encore les agences sont incontournables. Nous recommandons l’agence Gekko Tours (www.gekkotours-venezuela.de) qui peut organiser des expéditions sur mesure. 
Compter 300 US$ pour trois jours (Pension complète, vol, guide, pirogue etc…) Ce montant peut paraître élevé, mais il est correct compte tenu de la prestation.

Saison : La saison des pluies est la plus propice car les rapides et les chutes sont magnifiques. La pluie l’après midi n’est pas vraiment gênante. L’idéal est septembre. On évite ainsi l’afflux de tourisme de juillet et août.
 

Mumba, notre guide vers le Salto Angel. Il croyait que les Dieux étaient la forêt, la cascade...

 

 

LE DELA DE L’ORENOQUE :

Nous n’avons pas encore « fait » le delta de l’Orénoque. Le centre est Tucupita. Les copains qui s’y sont rendus se sont régalés.

Le « Petit Futé » sur le Vénézuéla nous a bien aidé durant tout notre séjour. Attention aux prétendus guides qui vous abordent dans la rue en vous proposant des prix cassés. La prestation risque d’être décevante.

 

 


2) MARINAS ET CHANTIERS :


CHANTIER DE CHACACHACARE sur l’île de MARGARITA.
Nous avons visité ce chantier qui est remarquablement tenu. Nous n’avons malheureusement pas pu rencontrer son propriétaire qui est français. Le chantier nous a semblé un peu à l’écart de tout. C’est néanmoins un bon endroit pour caréner ou laisser un bateau pour une longue durée.

CHANTIER NAVIMCA :
Chantier sympa le moins cher de la zone. On peut travailler soi-même sur son bateau ce qui n’est pas le cas partout. Tirant d’eau maxi : 2 mètres. Attention cependant si vous devez faire effectuer des travaux importants par le chantier. Il convient dans cas de vous munir d’anti-dépresseurs puissants. En effet les méthodes de travail des vénézuéliens peuvent vite mener à une déprime profonde un skipper non averti. Je précise que cela n’est pas propre au chantier NAVIMCA.

On trouve généralement dans les chantiers vénézuéliens des compétences en peinture et soudure, encore faut-il être vigilant sur le suivi des travaux et ne pas être astreint à un planning trop serré. Pour le reste (mécanique, électronique etc…) le Vénézuéla ne me semble pas être la meilleure escale. 

 

CUMANA :

Marina bien gardée et sympa. Eau, électricité, gasoil. Il est possible de laisser son bateau. Inconvénient : La nuit, la musique « à donf » provenant des bars à proximité de la marina. 

PUERTO LA CRUZ :
En fait Puerto la Cruz regroupe plusieurs marinas et chantier dans l’estuaire d’une rivière. Il est aisé avec l’annexe d’aller d’une marina à l’autre et surtout de faire l’avitaillement à Unicasa, une grande surface très bien achalandée, en traversant une espèce d’imitation de Port Grimaud.
Voici les principales marinas :

BAHIA REDONDA : C’est une marina bien gardée, très européenne, avec son bar (WIFI gratuit) et sa piscine. On peut sans problème laisser un bateau pour une longue durée. Cette marina propose également un chantier.

PMO : Nous avons trouvé peu d’attrait à cette marina. Les tarifs des places à quai et du chantier sont élevés. PMO possède également un chantier.

AMERIGO VESPUCCIO : On mouille cul à quai. Tenue moyenne, il convient donc de mouiller un maximum de chaîne. Les iguanes viennent vous rendre visite pendant le petit déjeuner. Il y a tout ce qu’il faut pour faire des barbecues le soir avec les potes. 

PUNTO DEL ESTE et AQUAVI :
Ces deux marinas proposent également des places à quai.

Il existe d’autres marinas qui sont réservées aux vénézuéliens.

TARIFS POUR SORTIR LES BATEAUX :
Il est difficile de comparer les tarifs des chantiers car ils « saucissonnent » leurs prestations de façon différente. Compter entre 280 et 400 euros pour une prestation englobant la sortie et la remise à l’eau, un forfait de 4 jours au sec, le calage du bateau et un nettoyage au karcher. NAVIMCA étant le chantier le moins cher, Bahia Redonda et PMO les plus chers.

TARIF DES PLACES A QUAI : Les moins chers, Cumana et d’Amerigo Vespucci, compter 8 euros la nuit. La plus chère : Aquavi : 26 euros. Ces prix peuvent être dégressifs selon la durée du séjour. Pour laisser un bateau au sec une année, compter 2500 Euros à NAVIMCA et 3500 Euros à Bahia Redonda.

Attention, nous indiquons ici les prix que l’on nous a donnés pour un monocoque de 38’ en juillet 2006. Ils peuvent évoluer (à la hausse bien sûr) de façon sensible. Il faut toujours bien discuter la prestation avant de s’engager. 

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01/05/2011
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